La suite des planches:
PAGE 05
PAGE 06
PAGE 07
PAGE 08
PAGE 09
PAGE 10
dimanche 26 octobre 2008
mercredi 15 octobre 2008
Dr E.EVERT
L’ OFFICIEL DES OMBRES...
Par Tera Cheung
Le discours officiel lu et rédigé par le Dr Emil Evert à la Chambre des Représentants est sans équivoque.
Élu à la tête du plus influant organe du corps scientifico-médical post E.V.E, le Dr Emil evert semble tout décidé à prendre les choses en mains. Son intervention n’implique pas qu’il soit capable de porter un regard lucide sur la réalité qu’il doit affronter, mais surtout de semer le doute voire la peur dans la population.
Décryptage :
Rarement une prestation de serment créa un tel tollé général. Le ton employé, son ardeur dans le phrasé, est si tranchant que même les conseillers en communication ont évoqué une révolution sémantique du propos. Certains analystes n’hésitant pas à lui accorder une importance similaire au fameux discours du Dr Donka qui appelait à une prise de pouvoir de la Communauté par les Scientifiques les plus radicaux. À l’époque, cela fit grand bruit, mais peu d’effet, si ce n’est la radiation du Médecin dissident qui s’est suicidé. Mais l’idée n’a depuis jamais cessé de germer dans les esprits réformateurs adeptes de la méthode forte.
Le Dr Evert, pour qui l’ex-médecin représentait une force de la conscience contre «les idéologies passives d’Hyppocrate», ne fait que la conquête d’une Science médicale puissante, volontaire, voyant dans l’apparition soudaine des Métamorphes une occasion d’asseoir l’hégémonie de la race humaine. Le temps ne lui donnant pas raison, personne ne pouvait prévoir que cette politique de science-fiction puisse un jour accéder, au pouvoir suprême de la plus puissante des castes scientifico-médicales.
En gros, la Science et la Médecine combinées peuvent être non plus une force, mais un pouvoir.
Et «un pouvoir, cela ne s’offre pas, un pouvoir ça se prend.» (1)
N’ayant jamais caché son admiration pour les nombreuses recherches menées par le Dr Donka, et la façon qu’il avait de les défendre bien qu’elles soient consciemment indéfendables, le Dr Evert estime, que les monstres bureaucratiques que sont le Conseil et la Communauté sont une menace aujourd’hui aussi grave pour la Ville que les Métamorphes (2) . Des propos d’autant plus osés qu’ils furent prononcés après sa nomination devant ceux qui l’avaient élu.
C’est sur ce point que les divergences s’étalent au grand jour. Selon le Dr Louis-Lazarus Il, le Dr Evert prend là «une posture martiale qui répond au besoin de la situation», selon le Dr Stanislas Weert : «un mépris pour la Médecine, ses valeurs et les malades».
Un avis largement partagé par la majorité des membres de la Communauté et qui ne peuvent maintenant que constater les dégats.
Son discours n’est pas seulement théorique et sans lendemain.
C’est aussi un discours de déclaration de guerre, d’une guerre bien réelle. Mais contre quel ennemi ?
Depuis la découverte d’E.V.E, il est tout désigné : les Métamorphes.
«Les Métamorphes sont une menace pour la ville, et pour nous tous. Je vous jure que ce ne sera plus longtemps le cas.»
Comment peut-il s’y prendre ?
En s’appuyant sur un rapport (dont il est l’iniateur et co-rédacteur) selon lequel les unités ultramédicales doivent devenir un instrument d’opérations isolées. En outre, pour affranchir ces unités spéciales, le Dr Evert a opportunément suggéré de ne plus les placer sous la tutelle des Médecins, mais de les rattacher directement au Conseil de sécurité urbain, donc sous l’autorité directe du Chef de Ville.
Une information dont le secret fut jusqu’ici très bien gardé et qui fut révélée grâce à la pugnacité de quelques journalistes.
Il prévoit aussi, avec la bénédiction de l’actuel Chef de Ville, de réoccuper l’ancien Hôpital Central, à partir duquel seront menées toutes les opérations en vue «de solutionner le problème».
Enfin, il promet «l’éradication totale des entités métamorphiques», qu’elles soient «humaines, animales, végétales ou d’autres que l’évolution ait pu créer.»
Selon une source qui préfère rester anonyme, ce qu’entreprend le Dr Evert «est une refonte complète des institutions. Ça concerne tout le monde. Le Dr Evert a réussi à prendre un pouvoir en s’octroyant les moyens d’accéder aux autres. Cet homme est fou. Ses alliés sont fous. Nous allons à notre perte. Nous sommes tous responsables...»
Le Chef de Ville Bone a déclaré que son choix du Dr Evert était dû, en partie, à l’excellent travail qu’avait fait ce dernier dans ce domaine et aux prédispositions naturelles de ce dernier à coordoner une prévention à très grande échelle. (3)
(1) - (Dixit Dr Evert lors d’un entretien à Global n° 177).
(2) - Même si sur ce dernier point, il n’a jamais présenté de preuves pour justifier ces assertions.
(3) - Le Chef de ville Bone, au sujet du Dr. Evert: « C’est un homme au jugement sûr, et d’une grande perspicacité.
ll fera un excellent coordinateur des actions surmédicales.»
Dr Evert : « Manifestement, l’heure n’est pas à une direction ou à un calibrage modeste. L’environnement a changé, l’homme a changé. En matière d’évolution anthropomorphique, nous devons nous organiser pour pouvoir faire face aux nouveaux dangers. C’est de la survie de l’espèce dont il s’agit.
Sous l’impulsion du Chef de ville Bone et de la majeure partie du corps scientifique, nous avons décidé d’un commun accord de nous prémunir contre d’autres digressions génétiques dont les effets secondaires et leurs conséquences sont encore incertains. Plusieurs mesures subséquentes seront donc appliquées.»
Notes : Le Dr Evert a présidé la Commission sur la menace des «gênes dissidents», gênes qui pourraient fusionner avec ceux des Végétaux, des Animaux ou bien même des Humains. A son contact, tout Être Humain peut être transformé en Être Inhumain, tant par sa construction moléculaire que par l’hideuse apparence qui en résulte (voir les travaux du Dr Evert sur les Métamorphes et les conclusions qu’il dresse sur le sujet.)
Mais il faut faire attention car ce discours nous vient du coeur même du système . Il faut nuancer les promesses et prévisions qui nous sont présentées au vu de l’énorme pression que fait peser cette bureaucratie sur tous les projets qu’elle entreprend.
Le Congrès vote une rallonge budgétaire pour les réformes du Dr Emil Evert.
La Chambre des Représentants, après le Conseil de l’Ordre, a approuvé Samedi à l’unanimité une rallonge budgétaire d’urgence pour financer les recherches et les endiguements des entités métamorphiques. Cette législation va être transmise au Chef de ville Bone qui devrait la promulguer rapidement à la communauté scientifique que dirige actuellement le Dr Emil Evert.
Les requêtes demandées par Mr Bone ont été largement honorées, le Congrès ayant gonflé l’enveloppe pour aider différents secteurs en sérieuses difficultés à absorber les conséquences provoquées par l’apparition des Métamorphes.
Cette manne supplémentaire à hauteur de 80 031 975 couvre les coûts de l’intervention de sécurité civile sur le territoire et l’endiguement des fléaux métamorphiques. Ce qui inclut également les services d’urgences, ainsi que l’assistance aux alliés de la ville, notamment l’Ordre médical et la Communauté des scientifiques.
Certains d’entre eux, fermement opposés à la nomination du Dr. Emil Evert à la tête des deux chambres, ont évoqué un
«marchandage honteux de nos plus belles institutions. Nous avons non seulement été vendus, mais achetés par des vendus.»
Un amendement de la Chambre qui visait à bannir les courants dissidents des différentes communautés, a été retiré du texte sous la pression du Chef de Ville. Cette mesure avait été approuvée dans sa version initiale pour protester contre l’opposition de ses membres aux projets préventifs du Dr Emil Evert.
Le Congrès, bien que soucieux de préserver ses prérogatives quand il s’agit de dépenser les fonds publics, a accepté de donner au Dr Evert la discrétion qu’il avait demandée pour utiliser le budget destiné au réinvestissement du Centre, l’ancien et emblématique Hôpital de la Ville.
En lui accordant sur ce sujet une telle liberté d’action, Le Centre pourra ainsi jouer un rôle comme n’importe quel département régi par l’Intérieur, tout en s’affranchissant de cette autorité.
De ce fait, le montant des opérations n’à pas été communiqué.
Ni celui-ci, ni aucun autre.
L’adoption finale de cette rallonge budgétaire avait été retardée par des tractations entre certains négociateurs et Scientifiques parmi lesquels les Dr Weert et Geerbrandt, pourtant reconnus comme les opposants les plus farouches aux doctrines du Dr Evert.
Ces tractations ont provoqué la colère de nombre de leurs confrères qui dénoncent publiquement «la lâcheté de Weert, et la traîtrise de Geerbrandt.»
Selon Mr. V,un exécutif scientifique ayant tenu à garder l'anonymat, si les Dr Weert et Geerbrandt associent leur recherches au programme du Dr Emil Evert dans sa lutte contre les Métamorphes, alors «Le remède risquera fort d’être pire que le mal...»
mardi 14 octobre 2008
TRAGIQUE ACCIDENT DE LA ROUTE :
LA FAMILLE D’UN CÉLEBRE DOCTEUR EST DÉCIMÉE.
C ’est un tragique et malheureusement trop banal accident de la route qui s’est produit hier dans la matinée. Il est 7h45, les automobilistes se rendent à leur travail. Ils sʼengagent dans la descente au niveau du carrefour de la sortie de ville où un véhicule, une T.S Eclair, a perdu du gasoil sur son passage. La chaussée est une patinoire. lʼinévitable se produit. Deux enfants de sept et huit ans ainsi que leur maman âgée de quarante ans, perdront la vie.
“Jʼai glissé tout doucement dans le fossé. Je nʼai rien pu faire. Cʼétait comme sur du verglas. Ma voiture nʼavait rien, moi non plus. Je suis sorti pour alerter les autres automobilistes mais je venais dʼescalader le talus quand jʼai vu la 4000 déraper. Sa conductrice ne pouvait plus la maîtriser. Un camion arrivait en face ; le choc était inévitable”.
La 4000, qui venait des hauteurs de la ville, a suivi la même trajectoire que la voiture quelques minutes plus tôt. Avec moins de chance. Le camionneur, qui roulait dans sa direction au volant dʼun vingt tonnes nʼa pu éviter lʼaccident. “Jʼai vu la voiture arriver devant moi. Jʼallais me déporter mais elle est repartie sur ma gauche avant de couper à nouveau la route. Jʼai freiné, mais cʼétait trop tard”. Il heurte la 4000 de plein fouet. Elle part dans le fossé où elle sʼimmobilise à son tour, sur ses quatre roues. Dans le choc, le pare-brise a éclaté, lʼhabitacle est lourdement enfoncé au niveau du passager arrière où “lʼacier à fait corps avec la chair” selon les secouristes.
Du gasoil sur la route
Le conducteur, victime de la première sortie de route assiste impuissant à ce drame. “Je suis descendu pour couper le moteur qui tournait encore. A lʼintérieur, la femme et les enfants étaient inconscients”. Remonté sur la route, le conducteur agite les bras pour faire arrêter la circulation.
En vain.
Ensuite, le drame se déclenche : la voiture prend feu, et l’horreur prend place. «La voiture sʼest enflammée avec ses passagers dedans. Cʼétait horrible, oh mon Dieu, il y avait ces enfants et leur mère qui demandaient de lʼaide mais nous ne pouvions rien faire... Toutes ces voix ne faisaient quʼune. Seigneur, faites que personne ne revive jamais ça...» Avant de reprendre :
«Puis tout a explosé. Une fumée noirâtre sʼest élévée vers le ciel, il y avait lʼodeur de la mort...»
Le témoin, sous le choc, a été emmené dʼurgence dans la cellule psychologique la plus proche.
Mais l’accident aurait sans doute fait moins de bruit si les victimes n’avaient pas été la famille du célèbre Docteur Louis-Lazarus IL. Le Docteur, connu pour ses recherches révolutionnaires dans la Génétique serait en état de choc. Il n’aurait, depuis hier matin à l’annonce du drame, prononcé “aucun mot, aucun son”. Selon une source très proche, le
Dr. IL “s’est muré dans un silence très inquiétant”. Certains, sans aller trop loin, s’inquiètent même des possibles conséquences d’un tel choc émotionnel sur les travaux futurs du médecin. Pour d’autres, la question ne se pose même pas. “Comment peut-on y penser ? Louis-Lazarus vient de perdre ce qu’il avait de plus précieux dans sa vie. Le temps nʼest pas aux questions, le temps est au recueillement. Laissez donc les gens tranquilles, et laissez sa famille désormais reposer en paix”
LE Dr. LOUIS-LAZARUS IL
BASCULE DANS LA FOLIE
«Nous sommes solidaires. » Cette phrase résume à elle toute seule le grand élan de solidarité qui rapproche Scientifiques et Médecins depuis la perte de Marie-Elisabeth IL et de ses deux enfants de huit et sept ans. Toute la communauté scientifique était présente aux obsèques, chacun ayant un mot à dire en personne au Dr Loui-Lazarus IL. «Nous connaissions tous les victimes. Leur disparition creuse dans lʼesprit des gens un manque irremplaçable. Même si nos pensées vont en priorité au Dr. Louis-Lazarus IL ...»
Car dans les deux camps, chacun connait les troubles de la personalité quʼa engendré le drame dans lʼesprit du medecin. Un de ses très proches collaborateurs nous lʼexplique : «Il ne parle plus. Ou très peu. Il reste enfermé dans sa cellule psychologique.* Il griffone des centaines et des centaines de feuilles avec des algorythmes et des formules que lui seul peut déchiffrer. De temps en temps, il reçoit de la visite. Peu nombreux sont ceux qui font le déplacement, hormis son ami de toujours, le Docteur Emile Evert. Stanislas Weert aussi... Ce qui est un mystère. Les voir tous les deux face à face, dans dʼautres circonstances serait surréaliste. IL et WEERT, cʼest la nuit et le jour. Ils ne se sont jamais vraiment appréciés. Lʼun est médecin, lʼautre scientifique. Lʼun travail sur les gênes, lʼautre sur la Bio-technologie...
Parfois, le Dr. IL se blottit dans un coin, et dans le meilleur des cas sʼeffondre en sanglots. Dans le pire, il hurle, puis demande à sortir. Dans le jardin, il fait les cents pas, puis parle tout seul ou à je ne sais qui. Je crois bien quʼil a basculé. (...)
Tout en lui a changé. Son regard a changé, son attitude a changé, ses propos ont changé. Mais comment ne pas le comprendre, puisque sa vie elle-même a changé...»
Tous les hauts dirigeants des deux chambres sont là. Le Chef de Ville aussi. Tous sont présents, les visages graves, les yeux camouflés derrière dʼépaisses lunettes noires. Il nous est déconseillé de les approcher.
Si pendant les obsèques le temps ne semble plus aux conflits entre Scientifiques et Médecins, tout le monde sait quʼhormis une nouvelle alliance entre les deux castes, la seule et vraie question soulevée dans lʼesprit de tous est :
«le Dr. IL est-il devenu fou ?»
* Ironie du sort, la cellule psychologique fut créée par le docteur IL afin de déchiffrer les déficiences mentales de certains individus.
LA FAMILLE D’UN CÉLEBRE DOCTEUR EST DÉCIMÉE.
C ’est un tragique et malheureusement trop banal accident de la route qui s’est produit hier dans la matinée. Il est 7h45, les automobilistes se rendent à leur travail. Ils sʼengagent dans la descente au niveau du carrefour de la sortie de ville où un véhicule, une T.S Eclair, a perdu du gasoil sur son passage. La chaussée est une patinoire. lʼinévitable se produit. Deux enfants de sept et huit ans ainsi que leur maman âgée de quarante ans, perdront la vie.
“Jʼai glissé tout doucement dans le fossé. Je nʼai rien pu faire. Cʼétait comme sur du verglas. Ma voiture nʼavait rien, moi non plus. Je suis sorti pour alerter les autres automobilistes mais je venais dʼescalader le talus quand jʼai vu la 4000 déraper. Sa conductrice ne pouvait plus la maîtriser. Un camion arrivait en face ; le choc était inévitable”.
La 4000, qui venait des hauteurs de la ville, a suivi la même trajectoire que la voiture quelques minutes plus tôt. Avec moins de chance. Le camionneur, qui roulait dans sa direction au volant dʼun vingt tonnes nʼa pu éviter lʼaccident. “Jʼai vu la voiture arriver devant moi. Jʼallais me déporter mais elle est repartie sur ma gauche avant de couper à nouveau la route. Jʼai freiné, mais cʼétait trop tard”. Il heurte la 4000 de plein fouet. Elle part dans le fossé où elle sʼimmobilise à son tour, sur ses quatre roues. Dans le choc, le pare-brise a éclaté, lʼhabitacle est lourdement enfoncé au niveau du passager arrière où “lʼacier à fait corps avec la chair” selon les secouristes.
Du gasoil sur la route
Le conducteur, victime de la première sortie de route assiste impuissant à ce drame. “Je suis descendu pour couper le moteur qui tournait encore. A lʼintérieur, la femme et les enfants étaient inconscients”. Remonté sur la route, le conducteur agite les bras pour faire arrêter la circulation.
En vain.
Ensuite, le drame se déclenche : la voiture prend feu, et l’horreur prend place. «La voiture sʼest enflammée avec ses passagers dedans. Cʼétait horrible, oh mon Dieu, il y avait ces enfants et leur mère qui demandaient de lʼaide mais nous ne pouvions rien faire... Toutes ces voix ne faisaient quʼune. Seigneur, faites que personne ne revive jamais ça...» Avant de reprendre :
«Puis tout a explosé. Une fumée noirâtre sʼest élévée vers le ciel, il y avait lʼodeur de la mort...»
Le témoin, sous le choc, a été emmené dʼurgence dans la cellule psychologique la plus proche.
Mais l’accident aurait sans doute fait moins de bruit si les victimes n’avaient pas été la famille du célèbre Docteur Louis-Lazarus IL. Le Docteur, connu pour ses recherches révolutionnaires dans la Génétique serait en état de choc. Il n’aurait, depuis hier matin à l’annonce du drame, prononcé “aucun mot, aucun son”. Selon une source très proche, le
Dr. IL “s’est muré dans un silence très inquiétant”. Certains, sans aller trop loin, s’inquiètent même des possibles conséquences d’un tel choc émotionnel sur les travaux futurs du médecin. Pour d’autres, la question ne se pose même pas. “Comment peut-on y penser ? Louis-Lazarus vient de perdre ce qu’il avait de plus précieux dans sa vie. Le temps nʼest pas aux questions, le temps est au recueillement. Laissez donc les gens tranquilles, et laissez sa famille désormais reposer en paix”
LE Dr. LOUIS-LAZARUS IL
BASCULE DANS LA FOLIE
«Nous sommes solidaires. » Cette phrase résume à elle toute seule le grand élan de solidarité qui rapproche Scientifiques et Médecins depuis la perte de Marie-Elisabeth IL et de ses deux enfants de huit et sept ans. Toute la communauté scientifique était présente aux obsèques, chacun ayant un mot à dire en personne au Dr Loui-Lazarus IL. «Nous connaissions tous les victimes. Leur disparition creuse dans lʼesprit des gens un manque irremplaçable. Même si nos pensées vont en priorité au Dr. Louis-Lazarus IL ...»
Car dans les deux camps, chacun connait les troubles de la personalité quʼa engendré le drame dans lʼesprit du medecin. Un de ses très proches collaborateurs nous lʼexplique : «Il ne parle plus. Ou très peu. Il reste enfermé dans sa cellule psychologique.* Il griffone des centaines et des centaines de feuilles avec des algorythmes et des formules que lui seul peut déchiffrer. De temps en temps, il reçoit de la visite. Peu nombreux sont ceux qui font le déplacement, hormis son ami de toujours, le Docteur Emile Evert. Stanislas Weert aussi... Ce qui est un mystère. Les voir tous les deux face à face, dans dʼautres circonstances serait surréaliste. IL et WEERT, cʼest la nuit et le jour. Ils ne se sont jamais vraiment appréciés. Lʼun est médecin, lʼautre scientifique. Lʼun travail sur les gênes, lʼautre sur la Bio-technologie...
Parfois, le Dr. IL se blottit dans un coin, et dans le meilleur des cas sʼeffondre en sanglots. Dans le pire, il hurle, puis demande à sortir. Dans le jardin, il fait les cents pas, puis parle tout seul ou à je ne sais qui. Je crois bien quʼil a basculé. (...)
Tout en lui a changé. Son regard a changé, son attitude a changé, ses propos ont changé. Mais comment ne pas le comprendre, puisque sa vie elle-même a changé...»
Tous les hauts dirigeants des deux chambres sont là. Le Chef de Ville aussi. Tous sont présents, les visages graves, les yeux camouflés derrière dʼépaisses lunettes noires. Il nous est déconseillé de les approcher.
Si pendant les obsèques le temps ne semble plus aux conflits entre Scientifiques et Médecins, tout le monde sait quʼhormis une nouvelle alliance entre les deux castes, la seule et vraie question soulevée dans lʼesprit de tous est :
«le Dr. IL est-il devenu fou ?»
* Ironie du sort, la cellule psychologique fut créée par le docteur IL afin de déchiffrer les déficiences mentales de certains individus.
vendredi 10 octobre 2008
Entretien avec le Docteur M.Geerbrandt
par Tera Cheung
T.C: Vous consacrez votre vie à la recherche et au génie génétique. Vous êtes une référence en la matière, pouvez-vous nous expliquer ce que c’est réellement, et comment cela fonctionne exactement ?
Dr M.Geerbrandt:
Le génie génétique est une technique qui permet de prélever des gênes d’un organisme et de les transférer dans un autre organisme. Comme vous le savez, les gênes sont les caractéristiques spécifiques des êtres vivants. Le transfert de gênes modifie le plan de l’organisme receveur, et reprogramme ses cellules qui en retour vont déterminer de nouvelles caractéristiques au sein de cet organisme. Mais en fait, bien que les gênes puissent être prélevés et réinsérés, le processus de réinsertion des gênes dans un organisme vivant est TRÈS PEU précis.
Et j’insiste sur leTRÈS PEU.
T.C: Pourquoi ?
Dr M.Geerbrandt:
Ces manipulations peuvent provoquer des mutations qui peuvent altérer le fonctionnement des gênes naturels de l’organisme. Cela peut aussi provoquer des effets secondaires négatifs inattendus. De plus les organismes modifiés génétiquement, peuvent se croiser spontanément avec les organismes naturels non manipulés, et créer en se multipliant des changements biologiques irréversibles dans l’écosystème de la Terre.
Ce qui est très grave.
T.C: Tout ceci n’est t’il pas une vision un peu pessimiste ?
Dr M.Geerbrandt:
Le pessimisme est de rigueur depuis la découverte d’E.V.E. Quoi qu’on en dise, une page de l’Humanité a été tournée ce jour-là et le chapitre qui nous attend ne sera pas agréable à lire, moins encore à écrire.
T.C: S’il est possible d’augmenter le QI d’une personne potentiellement déficiente, pourquoi ne pas augmenter celui d’une personne potentiellement «normale»?
Dr M.Geerbrandt:
Tout d’abord, lorsque cela fut fait, ce fut sans concertation, au mépris de TOUTE la communauté scientifique, et nous nous sommes tous retrouvés dans une impasse qui n’était ni morale, ni éthique, mais dangereuse.
Ensuite, cela laisserait la porte ouverte à tous les délires que quelques esprits, avec un minimum de pouvoir, rêveraient de rendre réalité.
T.C: Faites-vous allusion au...
Dr M.Geerbrandt:
(interrompant) ... Je n’y fais pas allusion, je vais le citer nommément. Le Dr. IL, éminent scientifique s’il en est, estime que «ce serait un recul vertigineux» pour reprendre ses termes, que de vouloir légiférer la Recherche avec l’argument suivant : où est la frontière entre prévention et correction? Puisqu’il n’y a pas de limite établie, pourquoi en créer une? Ne serait-ce pas feindre de croire qu’il existe entre discipline des frontières imperméables : ce que l’histoire des Sciences a toujours contredit.
Vous allez me dire que, suivant le point de vue, c’est un raisonnement qui se tient.
Mais c’était au début, BIEN AVANT qu’il ne mette ses projets à exécution. Et lorsque cela fut fait, il a justifié ses recherches par les mêmes causes qui l’ont poussé à s’y pencher.
En substance, cela signifiait «si mon comportement relève de mes gênes, puis-je être tenu pour responsable?»
T.C: Selon vous?
Dr M.Geerbrandt:
Selon moi, le Dr. IL a non seulement perdu tout soutien, mais a aussi perdu la raison.
Aujourd’hui, le Dr. IL représente un bien plus grand danger pour la race humaine que les Métamorphes.
T.C: C’est une accusation grave...
Dr M.Geerbrandt:
Comment appelez-vous cela lorsqu’un chercheur se réclamant de l’objectivité scientifique affirme pouvoir être l’égal de Dieu ?
Comment appelez-vous cela lorsque ce même Docteur dont l’entourage direct, c’est à dire ceux qui ont accès au Centre, est majoritairement composé des pires extrémistes scientifiques que le monde ait engendré ?
Comment envisager sereinement l’avenir lorsque leur sont confiés les pleins pouvoirs, et ce malgré la contestation TOUTE ENTIERE du corps scientifique ?
T.C: Mais vous-même avez participé aux recherches menées par le Dr. IL...
Dr M.Geerbrandt:
J’y ai participé. Mais je n’y participe plus.
T.C: Pourquoi?
Dr M.Geerbrandt:
Elles sont devenues contraires à mes convictions. Mon but n’est pas, et n’a jamais été de défier le Seigneur.
T.C: Les épreuves que le Docteur IL a traversé n’expliquent-elles pas sa démarche ?
Dr M.Geerbrandt:
Je pense que ces drames furent plus des déclencheurs que des révélateurs.
T.C: De nombreuses sources -invérifiables- font état d’un lien entre le Dr. IL et son ancienne équipe, dont vous faisiez partie, et la découverte d’E.V.E... Ce qui nous ramène précisement à ce que vous disiez sur les velléités de certains savants à vouloir jouer les Créateurs...
Dr M.Geerbrandt:
Ça, c’est une interprétation de mes propos qui n’engage que vous.
T.C: Revenons-en à la génétique... Comment contrôler les gênes modifiés afin qu’ils ne puissent se répandre ?
Dr M.Geerbrandt:
Hum... Vous savez, il est difficile d’éviter que de tels organismes ne s’échappent, même involontairement. Et lorsque cela arrive... personne ne peut prédire avec certitude les effets à long terme. Personne, quoiqu’en disent certains. De plus, une fois que ces gênes sont introduits volontairement ou accidentellement dans notre écosystème, il n’est plus possible de les retirer. Ils vont se multiplier à l’infini, et avec les années ils vont réagir avec d’autres gênes et d’autres facteurs de l’environnement.
Ces relations sont TRÈS complexes.
T.C: Est-ce que ce processus est différent de la sélection naturelle ?
Dr M.Geerbrandt:
Bien sûr, bien que certains défenseurs du génie génétique affirment que cette technique n’est qu’une extension naturelle de certaines pratiques d’hybridation... Ce qui est FAUX et j’insiste aussi là-dessus.
Les manipulations génétiques franchissent les barrières naturelles de la reproduction entre les espèces qui maintenaient jusqu’ici l’équilibre et l’harmonie de la vie sur terre.
La nature ne permet pas cette sorte de mixage.
T.C: Les Métamorphes sont-ils le fruit de manipulations génétiques, ou sont-ils le signe d’une évolution humaine dégénérée?
Dr M.Geerbrandt:
Comment le saurais-je ?
T.C: Pourquoi est-ce le Chef de ville, l’ancien commissaire Bone, qui a la charge de réglementer ces expériences? N’était-ce pas plutôt aux...
Dr M.Geerbrandt:
...Scientifiques ? Naturellement !
Vous mettez le doigt sur un problème très important.
Oui, les règlements actuels sont largement insuffisants pour garantir la sécurité. C’est un fait. Non ce n’est pas à Bone qu’ incombe cette responsabilité.
Non il ne la réglementera pas, pour la bonne et simple raison que si une loi sur les manipulations génétiques devait encadrer ces pratiques, elle le mettrait DE FACTO, ainsi que le Dr IL et la quasi totalité de son entourage, hors-la-loi, ce qui n’est naturellement pas compatible avec le but de ces recherches qui est, d’une certaines façon, de rétablir la loi.
On a laissé le soin de tester ces produits à ceux qui les fabriquent.
Nous avons confié au renard la garde du poulailler...
Dieu seul sait ce qui va se passer.
Docteur M.GEERBRANDT
Propos recueillis le 21 Octobre.
par Tera Cheung
T.C: Vous consacrez votre vie à la recherche et au génie génétique. Vous êtes une référence en la matière, pouvez-vous nous expliquer ce que c’est réellement, et comment cela fonctionne exactement ?
Dr M.Geerbrandt:
Le génie génétique est une technique qui permet de prélever des gênes d’un organisme et de les transférer dans un autre organisme. Comme vous le savez, les gênes sont les caractéristiques spécifiques des êtres vivants. Le transfert de gênes modifie le plan de l’organisme receveur, et reprogramme ses cellules qui en retour vont déterminer de nouvelles caractéristiques au sein de cet organisme. Mais en fait, bien que les gênes puissent être prélevés et réinsérés, le processus de réinsertion des gênes dans un organisme vivant est TRÈS PEU précis.
Et j’insiste sur leTRÈS PEU.
T.C: Pourquoi ?
Dr M.Geerbrandt:
Ces manipulations peuvent provoquer des mutations qui peuvent altérer le fonctionnement des gênes naturels de l’organisme. Cela peut aussi provoquer des effets secondaires négatifs inattendus. De plus les organismes modifiés génétiquement, peuvent se croiser spontanément avec les organismes naturels non manipulés, et créer en se multipliant des changements biologiques irréversibles dans l’écosystème de la Terre.
Ce qui est très grave.
T.C: Tout ceci n’est t’il pas une vision un peu pessimiste ?
Dr M.Geerbrandt:
Le pessimisme est de rigueur depuis la découverte d’E.V.E. Quoi qu’on en dise, une page de l’Humanité a été tournée ce jour-là et le chapitre qui nous attend ne sera pas agréable à lire, moins encore à écrire.
T.C: S’il est possible d’augmenter le QI d’une personne potentiellement déficiente, pourquoi ne pas augmenter celui d’une personne potentiellement «normale»?
Dr M.Geerbrandt:
Tout d’abord, lorsque cela fut fait, ce fut sans concertation, au mépris de TOUTE la communauté scientifique, et nous nous sommes tous retrouvés dans une impasse qui n’était ni morale, ni éthique, mais dangereuse.
Ensuite, cela laisserait la porte ouverte à tous les délires que quelques esprits, avec un minimum de pouvoir, rêveraient de rendre réalité.
T.C: Faites-vous allusion au...
Dr M.Geerbrandt:
(interrompant) ... Je n’y fais pas allusion, je vais le citer nommément. Le Dr. IL, éminent scientifique s’il en est, estime que «ce serait un recul vertigineux» pour reprendre ses termes, que de vouloir légiférer la Recherche avec l’argument suivant : où est la frontière entre prévention et correction? Puisqu’il n’y a pas de limite établie, pourquoi en créer une? Ne serait-ce pas feindre de croire qu’il existe entre discipline des frontières imperméables : ce que l’histoire des Sciences a toujours contredit.
Vous allez me dire que, suivant le point de vue, c’est un raisonnement qui se tient.
Mais c’était au début, BIEN AVANT qu’il ne mette ses projets à exécution. Et lorsque cela fut fait, il a justifié ses recherches par les mêmes causes qui l’ont poussé à s’y pencher.
En substance, cela signifiait «si mon comportement relève de mes gênes, puis-je être tenu pour responsable?»
T.C: Selon vous?
Dr M.Geerbrandt:
Selon moi, le Dr. IL a non seulement perdu tout soutien, mais a aussi perdu la raison.
Aujourd’hui, le Dr. IL représente un bien plus grand danger pour la race humaine que les Métamorphes.
T.C: C’est une accusation grave...
Dr M.Geerbrandt:
Comment appelez-vous cela lorsqu’un chercheur se réclamant de l’objectivité scientifique affirme pouvoir être l’égal de Dieu ?
Comment appelez-vous cela lorsque ce même Docteur dont l’entourage direct, c’est à dire ceux qui ont accès au Centre, est majoritairement composé des pires extrémistes scientifiques que le monde ait engendré ?
Comment envisager sereinement l’avenir lorsque leur sont confiés les pleins pouvoirs, et ce malgré la contestation TOUTE ENTIERE du corps scientifique ?
T.C: Mais vous-même avez participé aux recherches menées par le Dr. IL...
Dr M.Geerbrandt:
J’y ai participé. Mais je n’y participe plus.
T.C: Pourquoi?
Dr M.Geerbrandt:
Elles sont devenues contraires à mes convictions. Mon but n’est pas, et n’a jamais été de défier le Seigneur.
T.C: Les épreuves que le Docteur IL a traversé n’expliquent-elles pas sa démarche ?
Dr M.Geerbrandt:
Je pense que ces drames furent plus des déclencheurs que des révélateurs.
T.C: De nombreuses sources -invérifiables- font état d’un lien entre le Dr. IL et son ancienne équipe, dont vous faisiez partie, et la découverte d’E.V.E... Ce qui nous ramène précisement à ce que vous disiez sur les velléités de certains savants à vouloir jouer les Créateurs...
Dr M.Geerbrandt:
Ça, c’est une interprétation de mes propos qui n’engage que vous.
T.C: Revenons-en à la génétique... Comment contrôler les gênes modifiés afin qu’ils ne puissent se répandre ?
Dr M.Geerbrandt:
Hum... Vous savez, il est difficile d’éviter que de tels organismes ne s’échappent, même involontairement. Et lorsque cela arrive... personne ne peut prédire avec certitude les effets à long terme. Personne, quoiqu’en disent certains. De plus, une fois que ces gênes sont introduits volontairement ou accidentellement dans notre écosystème, il n’est plus possible de les retirer. Ils vont se multiplier à l’infini, et avec les années ils vont réagir avec d’autres gênes et d’autres facteurs de l’environnement.
Ces relations sont TRÈS complexes.
T.C: Est-ce que ce processus est différent de la sélection naturelle ?
Dr M.Geerbrandt:
Bien sûr, bien que certains défenseurs du génie génétique affirment que cette technique n’est qu’une extension naturelle de certaines pratiques d’hybridation... Ce qui est FAUX et j’insiste aussi là-dessus.
Les manipulations génétiques franchissent les barrières naturelles de la reproduction entre les espèces qui maintenaient jusqu’ici l’équilibre et l’harmonie de la vie sur terre.
La nature ne permet pas cette sorte de mixage.
T.C: Les Métamorphes sont-ils le fruit de manipulations génétiques, ou sont-ils le signe d’une évolution humaine dégénérée?
Dr M.Geerbrandt:
Comment le saurais-je ?
T.C: Pourquoi est-ce le Chef de ville, l’ancien commissaire Bone, qui a la charge de réglementer ces expériences? N’était-ce pas plutôt aux...
Dr M.Geerbrandt:
...Scientifiques ? Naturellement !
Vous mettez le doigt sur un problème très important.
Oui, les règlements actuels sont largement insuffisants pour garantir la sécurité. C’est un fait. Non ce n’est pas à Bone qu’ incombe cette responsabilité.
Non il ne la réglementera pas, pour la bonne et simple raison que si une loi sur les manipulations génétiques devait encadrer ces pratiques, elle le mettrait DE FACTO, ainsi que le Dr IL et la quasi totalité de son entourage, hors-la-loi, ce qui n’est naturellement pas compatible avec le but de ces recherches qui est, d’une certaines façon, de rétablir la loi.
On a laissé le soin de tester ces produits à ceux qui les fabriquent.
Nous avons confié au renard la garde du poulailler...
Dieu seul sait ce qui va se passer.
Docteur M.GEERBRANDT
Propos recueillis le 21 Octobre.
mercredi 8 octobre 2008
lundi 6 octobre 2008
MYSTERIEUSE DISPARITION
DU Dr GEERBRANDT
17 Novembre.
Le Dr Geerbrandt participait au congrès annuel du Bureau scientifique de l’hôpital Central à la mi-Novembre.
Le 16 Novembre, il a quitté son hôtel en direction de la Grande avenue, dans le coeur de ville pour retrouver sa famille. Quatre heures plus tard, sa voiture a été retrouvée au milieu du pont qui enjambe la Grande Rivière, la porte ouverte et le réservoir plein. La police locale s’est intéressée à cette disparition étrange en raison de ses larges connaissances et en fonction des recherches de l’après-E.V.E *.
A 57 ans, le Dr Geerbrandt, chercheur en Biochimie à la deuxième Université, est considéré comme un des plus grands spécialistes en molécules cellulaires.
Il y a deux ans, le Dr Geerbrandt et un autre professeur de la même université, le Dr A. Cavalier, ont remporté un prix pour leur découverte sur la mutation des gênes A.D.N chez certaines personnes dites “mutables”.
(Voir nos liens sur des publications du Dr Geerbrandt notamment sur le phénomène “ tampon” des gênes créant des conflits internes dans l’organisme et les conséquences qui en découlent)
Son épouse reste intimement convaincue que sa disparition est liée à ses travaux, car sa malette qui les contenait a tout simplement disparue. Une information qui n’a pas été prise en compte par la Police, et ce, dès le début de l’enquête.
“C’est, de la part des enquêteurs, une complicité de meurtre” a-t-elle déclaré.
Mercredi 28 Novembre.
Toujours aucune nouvelle. La Police locale continue à diriger l’enquête et privilégie la recherche du corps. Le kidnapping semble écarté puisqu’il n’y a pas de demande de rançon. Personne ne semble s’inquiéter de la qualité du biologiste disparu et pour le moment, famille et collègues n’ont pas été entendus. Aucune information n’est disponible, seule une volonté affirmée des autorités compétentes à vouloir classer le dossier.
Le Dr Geerbrandt s’est fait connaître en dénoncant violemment les libertés prises par certains de ses collègues, notamment dans le domaine des manipulations génétiques dites «innovantes» rejoignant sur ce point les positions toujours défendues par un autre célèbre biogénéticien, le Dr Weert.
Mais tout comme ce dernier, le nom de Geerbradt reste étroitement lié aux activités qu’il dénonce. Sa dernière intervention publique fut faite dans le cadre d’un entetien au journal scientifique «Experimental medicine», dans lequel il revenait longuement sur les risques liés au génie génétique tout en s’en prenant très violemment à la politique expérimentale du Dr Il, bien connu du monde scientifique pour ses travaux dans ce domaine. (voir intégralité de l’interview pages suivantes)
Pour certains Docteurs et Professeurs qui préfèrent garder l’anonymat, cet article est étroitement lié à sa disparition. «Affabulations et méconnaissance totale du dossier» annonce la Police.
C’est le deuxième cas de disparition recensé en dix jours. La première disparition concerne aussi un éminent representant du corps médical et scientifique, le non moins important Dr Weert.
La communauté scientifique est en état d’alerte maximum.
J.B Fostey
*Date de la découverte d’E.V.E , plus connue comme étant la première métamorphe officiellement référencée.
DU Dr GEERBRANDT
17 Novembre.
Le Dr Geerbrandt participait au congrès annuel du Bureau scientifique de l’hôpital Central à la mi-Novembre.
Le 16 Novembre, il a quitté son hôtel en direction de la Grande avenue, dans le coeur de ville pour retrouver sa famille. Quatre heures plus tard, sa voiture a été retrouvée au milieu du pont qui enjambe la Grande Rivière, la porte ouverte et le réservoir plein. La police locale s’est intéressée à cette disparition étrange en raison de ses larges connaissances et en fonction des recherches de l’après-E.V.E *.
A 57 ans, le Dr Geerbrandt, chercheur en Biochimie à la deuxième Université, est considéré comme un des plus grands spécialistes en molécules cellulaires.
Il y a deux ans, le Dr Geerbrandt et un autre professeur de la même université, le Dr A. Cavalier, ont remporté un prix pour leur découverte sur la mutation des gênes A.D.N chez certaines personnes dites “mutables”.
(Voir nos liens sur des publications du Dr Geerbrandt notamment sur le phénomène “ tampon” des gênes créant des conflits internes dans l’organisme et les conséquences qui en découlent)
Son épouse reste intimement convaincue que sa disparition est liée à ses travaux, car sa malette qui les contenait a tout simplement disparue. Une information qui n’a pas été prise en compte par la Police, et ce, dès le début de l’enquête.
“C’est, de la part des enquêteurs, une complicité de meurtre” a-t-elle déclaré.
Mercredi 28 Novembre.
Toujours aucune nouvelle. La Police locale continue à diriger l’enquête et privilégie la recherche du corps. Le kidnapping semble écarté puisqu’il n’y a pas de demande de rançon. Personne ne semble s’inquiéter de la qualité du biologiste disparu et pour le moment, famille et collègues n’ont pas été entendus. Aucune information n’est disponible, seule une volonté affirmée des autorités compétentes à vouloir classer le dossier.
Le Dr Geerbrandt s’est fait connaître en dénoncant violemment les libertés prises par certains de ses collègues, notamment dans le domaine des manipulations génétiques dites «innovantes» rejoignant sur ce point les positions toujours défendues par un autre célèbre biogénéticien, le Dr Weert.
Mais tout comme ce dernier, le nom de Geerbradt reste étroitement lié aux activités qu’il dénonce. Sa dernière intervention publique fut faite dans le cadre d’un entetien au journal scientifique «Experimental medicine», dans lequel il revenait longuement sur les risques liés au génie génétique tout en s’en prenant très violemment à la politique expérimentale du Dr Il, bien connu du monde scientifique pour ses travaux dans ce domaine. (voir intégralité de l’interview pages suivantes)
Pour certains Docteurs et Professeurs qui préfèrent garder l’anonymat, cet article est étroitement lié à sa disparition. «Affabulations et méconnaissance totale du dossier» annonce la Police.
C’est le deuxième cas de disparition recensé en dix jours. La première disparition concerne aussi un éminent representant du corps médical et scientifique, le non moins important Dr Weert.
La communauté scientifique est en état d’alerte maximum.
J.B Fostey
*Date de la découverte d’E.V.E , plus connue comme étant la première métamorphe officiellement référencée.
Mort du Professeur Stanislas Weert,
figure marquante de la technobiologie contemporaine
Stanislas Weert , une des figures marquantes de la technobiologie contemporaine, est mort à son domicile dimanche 5 janvier, des suites d’une insuffisance cardiaque.
Il a choisi de venir dans notre grande ville, car elle représentait pour lui un idéal politique, culturel et scientifique, lui qui voulait à tout prix devenir médecin.
Mais savait-il qu’il allait être l’un des meilleurs du monde ?
SOLIDAIRE DE LA SOUFFRANCE
Devenu interne de l’hôpital Central, puis chef de clinique dans le Temple de la Neurologie, il y fut rejeté en raison de ses convictions. Stanislas Weert se tourna alors vers la Robotique et la Biologie pour s’orienter vers le domaine de la Cybernétique moléculaire*, domaine alors peu développé. Il demanda et obtint le poste de responsable de l’ancien Hôpital Central, véritable dépotoir d’enfants aux handicaps sévères qui croupissaient dans l’abandon le plus total. C’est là qu’il posa les bases d’une médecine à visage humain qui rompait avec les pratiques universitaires et institutionnelles, et qu’il jeta les bases de l’abord qui fut le combat de sa vie. Il n’hésita pas, à l’inverse des pratiques analytiques (auxquelles il ne fit jamais appel pour lui-même tout en reconnaissant leurs acquis), à montrer à ses patients qu’il les aimait et qu’il se sentait solidaire de leur souffrance. Weert joua un rôle important dans l’ébullition constructive qui agita les milieux scientifiques: il poursuivit le recentrage de la Technobiologie vers une approche humaniste et compassionnelle en menant de front des activités militantes, en s’opposant notamment contre la Charte Ethique qui tenta de redéfinir les comportements scientifiques.
Il soutint dans d’autres pays les tentatives de remise en
question des pratiques. Il fut enseignant à la Deuxième Université et suivit un temps les tentatives insurrectionnelles des Docteurs Il et Geerbrandt, dont il perçut assez vite les limites. Ironie du sort, c’est avec ces mêmes Docteurs et sur ces mêmes travaux que “Stan” comme l’appelaient ses amis finira sa vie.
Grâce à lui, ou plûtot grâce aux “synthétiques organiques” comme il le décrit, des centaines d’enfants et d’adultes handicapés purent retrouver le plaisir des sens que ce soit indifféremment le Toucher, l’Odorat ou sa plus grande fiérté... la Vue.
N’excluant jamais aucune option sur les façons de soigner ses patients, même les plus difficilement envisageables il pensait que “laisser ainsi ces gens alors que la Médecine nous permet de les soigner, nous rendait non moins humains que les humains, mais plus malades que les malades.”
Après une première attaque cardiaque il y a une dizaine d’années, il n’hésita pas à servir d’exemple en se faisant greffer un prototype pouvant le faire vivre “jusqu’à 125 ans”.
Ce fut peut-être le seul échec de sa carrière.
Stanislas Weert fut invité dans le monde entier à des conférences, séminaires et commissions diverses. ll fut aussi l’auteur, seul ou en association, de dizaines de publications internationales et de plusieurs livres.
Le dernier («L’être épars» - ) relate son expérience déchirante et son parcours dans une “science à visage humain mais défigurée”. Il s’apprétait à sortir un nouvel ouvrage où il faisait la lumière sur une partie sombre de sa vie et qui passionne de nombreux biographes, mais son coeur -et son éditeur- semblent en avoir décidé autrement.
Stanislas Weert avait 80 ans.
* Traitement thérapeutique ou Nanotechnologie et Microrobotique se substituent aux reflexes organiques naturels tout en permettant la régénération des cellules.
figure marquante de la technobiologie contemporaine
Stanislas Weert , une des figures marquantes de la technobiologie contemporaine, est mort à son domicile dimanche 5 janvier, des suites d’une insuffisance cardiaque.
Il a choisi de venir dans notre grande ville, car elle représentait pour lui un idéal politique, culturel et scientifique, lui qui voulait à tout prix devenir médecin.
Mais savait-il qu’il allait être l’un des meilleurs du monde ?
SOLIDAIRE DE LA SOUFFRANCE
Devenu interne de l’hôpital Central, puis chef de clinique dans le Temple de la Neurologie, il y fut rejeté en raison de ses convictions. Stanislas Weert se tourna alors vers la Robotique et la Biologie pour s’orienter vers le domaine de la Cybernétique moléculaire*, domaine alors peu développé. Il demanda et obtint le poste de responsable de l’ancien Hôpital Central, véritable dépotoir d’enfants aux handicaps sévères qui croupissaient dans l’abandon le plus total. C’est là qu’il posa les bases d’une médecine à visage humain qui rompait avec les pratiques universitaires et institutionnelles, et qu’il jeta les bases de l’abord qui fut le combat de sa vie. Il n’hésita pas, à l’inverse des pratiques analytiques (auxquelles il ne fit jamais appel pour lui-même tout en reconnaissant leurs acquis), à montrer à ses patients qu’il les aimait et qu’il se sentait solidaire de leur souffrance. Weert joua un rôle important dans l’ébullition constructive qui agita les milieux scientifiques: il poursuivit le recentrage de la Technobiologie vers une approche humaniste et compassionnelle en menant de front des activités militantes, en s’opposant notamment contre la Charte Ethique qui tenta de redéfinir les comportements scientifiques.
Il soutint dans d’autres pays les tentatives de remise en
question des pratiques. Il fut enseignant à la Deuxième Université et suivit un temps les tentatives insurrectionnelles des Docteurs Il et Geerbrandt, dont il perçut assez vite les limites. Ironie du sort, c’est avec ces mêmes Docteurs et sur ces mêmes travaux que “Stan” comme l’appelaient ses amis finira sa vie.
Grâce à lui, ou plûtot grâce aux “synthétiques organiques” comme il le décrit, des centaines d’enfants et d’adultes handicapés purent retrouver le plaisir des sens que ce soit indifféremment le Toucher, l’Odorat ou sa plus grande fiérté... la Vue.
N’excluant jamais aucune option sur les façons de soigner ses patients, même les plus difficilement envisageables il pensait que “laisser ainsi ces gens alors que la Médecine nous permet de les soigner, nous rendait non moins humains que les humains, mais plus malades que les malades.”
Après une première attaque cardiaque il y a une dizaine d’années, il n’hésita pas à servir d’exemple en se faisant greffer un prototype pouvant le faire vivre “jusqu’à 125 ans”.
Ce fut peut-être le seul échec de sa carrière.
Stanislas Weert fut invité dans le monde entier à des conférences, séminaires et commissions diverses. ll fut aussi l’auteur, seul ou en association, de dizaines de publications internationales et de plusieurs livres.
Le dernier («L’être épars» - ) relate son expérience déchirante et son parcours dans une “science à visage humain mais défigurée”. Il s’apprétait à sortir un nouvel ouvrage où il faisait la lumière sur une partie sombre de sa vie et qui passionne de nombreux biographes, mais son coeur -et son éditeur- semblent en avoir décidé autrement.
Stanislas Weert avait 80 ans.
* Traitement thérapeutique ou Nanotechnologie et Microrobotique se substituent aux reflexes organiques naturels tout en permettant la régénération des cellules.
Inscription à :
Articles (Atom)