lundi 6 octobre 2008

Mort du Professeur Stanislas Weert,
figure marquante de la technobiologie contemporaine






Stanislas Weert , une des figures marquantes de la technobiologie contemporaine, est mort à son domicile dimanche 5 janvier, des suites d’une insuffisance cardiaque.

Il a choisi de venir dans notre grande ville, car elle représentait pour lui un idéal politique, culturel et scientifique, lui qui voulait à tout prix devenir médecin.
Mais savait-il qu’il allait être l’un des meilleurs du monde ?

SOLIDAIRE DE LA SOUFFRANCE
Devenu interne de l’hôpital Central, puis chef de clinique dans le Temple de la Neurologie, il y fut rejeté en raison de ses convictions. Stanislas Weert se tourna alors vers la Robotique et la Biologie pour s’orienter vers le domaine de la Cybernétique moléculaire*, domaine alors peu développé. Il demanda et obtint le poste de responsable de l’ancien Hôpital Central, véritable dépotoir d’enfants aux handicaps sévères qui croupissaient dans l’abandon le plus total. C’est là qu’il posa les bases d’une médecine à visage humain qui rompait avec les pratiques universitaires et institutionnelles, et qu’il jeta les bases de l’abord qui fut le combat de sa vie. Il n’hésita pas, à l’inverse des pratiques analytiques (auxquelles il ne fit jamais appel pour lui-même tout en reconnaissant leurs acquis), à montrer à ses patients qu’il les aimait et qu’il se sentait solidaire de leur souffrance. Weert joua un rôle important dans l’ébullition constructive qui agita les milieux scientifiques: il poursuivit le recentrage de la Technobiologie vers une approche humaniste et compassionnelle en menant de front des activités militantes, en s’opposant notamment contre la Charte Ethique qui tenta de redéfinir les comportements scientifiques.
Il soutint dans d’autres pays les tentatives de remise en
question des pratiques. Il fut enseignant à la Deuxième Université et suivit un temps les tentatives insurrectionnelles des Docteurs Il et Geerbrandt, dont il perçut assez vite les limites. Ironie du sort, c’est avec ces mêmes Docteurs et sur ces mêmes travaux que “Stan” comme l’appelaient ses amis finira sa vie.
Grâce à lui, ou plûtot grâce aux “synthétiques organiques” comme il le décrit, des centaines d’enfants et d’adultes handicapés purent retrouver le plaisir des sens que ce soit indifféremment le Toucher, l’Odorat ou sa plus grande fiérté... la Vue.
N’excluant jamais aucune option sur les façons de soigner ses patients, même les plus difficilement envisageables il pensait que “laisser ainsi ces gens alors que la Médecine nous permet de les soigner, nous rendait non moins humains que les humains, mais plus malades que les malades.”
Après une première attaque cardiaque il y a une dizaine d’années, il n’hésita pas à servir d’exemple en se faisant greffer un prototype pouvant le faire vivre “jusqu’à 125 ans”.
Ce fut peut-être le seul échec de sa carrière.
Stanislas Weert fut invité dans le monde entier à des conférences, séminaires et commissions diverses. ll fut aussi l’auteur, seul ou en association, de dizaines de publications internationales et de plusieurs livres.
Le dernier («L’être épars» - ) relate son expérience déchirante et son parcours dans une “science à visage humain mais défigurée”. Il s’apprétait à sortir un nouvel ouvrage où il faisait la lumière sur une partie sombre de sa vie et qui passionne de nombreux biographes, mais son coeur -et son éditeur- semblent en avoir décidé autrement.
Stanislas Weert avait 80 ans.

* Traitement thérapeutique ou Nanotechnologie et Microrobotique se substituent aux reflexes organiques naturels tout en permettant la régénération des cellules.

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